Déjà demain

À mi-chemin entre le journal de bord et la bande dessinée, DÉJÀ DEMAIN est un authentique reportage réalisé en immersion.

Notre duo d’auteurs a passé quatre jours dans des usines Renault pour découvrir la vie sur place et comprendre les transformations en cours dans l’industrie 4.0.

Aller simple

vers le futur

Quand Renault m’a proposé de faire un reportage en immersion sur les usines du futur, autant vous dire que j’étais Marty dans sa DeLorean. Fièrement accompagné de mon Doc Erwann, j’ai directement pris mon ALLER SIMPLE VERS LE FUTUR sans me poser de questions !

4.0, c'est un peu la 4G de l'usine

La 4^e révolution industrielle, dite 4.0.
C'est les années 2010, l’ère des objets connectés, du big data, de l’intelligence artificielle... Et aussi de la personnalisation, des produits uniques, avec un client connecté à l’outil de production grâce aux nouvelles technologies. On risque d’en voir des choses dans ce reportage !

C’est le choc !

Une claque en pleine face.
Jamais vu ça.
Un bal mécanique grandiose.
Un hangar immense,
du bruit, du monde,
des robots, des tapis roulants,
des gens dans tous les sens qui s’affairent...
Tout s’imbrique, tout s’enchaîne, tout s’agite.
On ne sait plus où donner de la tête.

La première chose qui me surprend, c’est que tout semble en ordre. Parfaitement ordonné, même. Chaque personne est à sa place et sait en permanence ce qu’elle doit faire. Sur la ligne, les gestes sont précis, organisés. Toutes les minutes, toutes les 72 secondes exactement, un nouveau véhicule arrive, et c’est reparti pour un tour ! J’ai ainsi devant les yeux une sorte de ballet d’usine ininterrompu, parfaitement chorégraphié.

Voyage au centre de l'usine

Il est précisément 17 h 15 lorsque le jeune Julien, technicien de maintenance – je l’appelle “le jeune” parce qu’il semble avoir 18 ans alors qu’il en a 30 – nous lance une question comme un défi :

" Voulez-vous que je vous emmène là où personne ne va jamais ? "

Je regarde Erwann d’un air entendu. Curieux comme nous sommes, nous relevons le défi immédiatement. Et nous voilà quelques secondes plus tard en train de grimper un escalier de fer derrière Julien fier comme un éclaireur sioux.

On passe ainsi d’une fourmilière grouillante et bruyante à un espace quasi désertique et bien silencieux qui surplombe toute la ligne de production. Envoûtant. Seules des carrosseries de voitures sur des tapis roulants passent à intervalles réguliers.

“Regardez, c’est pile à cet endroit que les voitures commencent leur parcours personnalisé. C’est là que commence le film.”

C’est pas sorcier !

“On a sorti toute la logistique – livraison, stockage, préparation des pièces, acheminement des kits de montage – en périphérie de la ligne de production. Il faut bien comprendre que tout a été mis autour de cette ligne centrale” me dit-il calmement en mimant avec ses mains.
“Tout a été pensé pour optimiser les flux en les raccourcissant au maximum.

Ça a aussi eu un impact primordial sur la sécurité. Avec ce système, beaucoup moins d’accidents sont possibles !” poursuit-il comme s’il expliquait sa mission à un enfant.
Il reprend : “On a ainsi amélioré la performance en bord de ligne, on a redessiné et optimisé les déplacements, on a simplifié le travail de chacun et nettement fait progresser la qualité et la conformité de ce qui sort de l’usine, tout simplement !”

Tout simplement ? Euh, attends... Ça n’a pas l’air si simple que ça Jamy-Franck !

Le Full Kitting et les AGV dont on me parle depuis mon arrivée dans l’usine, tu m’expliques un peu ? “Le Full Kitting et les AGV sont les bras armés du dispositif.

AGV

Comprends bien que tout le système est pensé autour de la personnalisation du véhicule sur la ligne de prod.
On prépare, sur les côtés et au départ de la chaîne, un Kit qui correspond à la voiture personnelle de monsieur Fred, par exemple. Ensuite, le Kit est amené par un AGV (petit robot automatique mobile) au bon moment au bon endroit, avec strictement le bon nombre de pièces destinées à la voiture de monsieur Fred, toujours. Le lot de pièces préparées pour chaque voiture du film, c'est le Kit AGV. Tu vois. C’est vraiment pas sorcier !”

Chargeur d'AGV

Kit AGV

Copains comme
Cobots

Lorsque Erwann et moi nous rendons à Cléon, le quatrième jour de notre immersion, nous n’avons qu’un mot à la bouche : “robots collaboratifs” a.k.a. COBOTS.

Des robots qui travaillent main dans la main avec les hommes. Ensemble.
Jusqu’à présent, tout était bien séparé. En tôlerie : beaucoup de robots mécaniques très puissants et impressionnants, seuls dans leurs coins, pour garantir la sécurité. Au montage : beaucoup de femmes et d’hommes, assistés par des bras mécaniques ou autres, des AGV bien sûr, mais peu de robots...

Alors finalement, des robots qui travaillent avec des hommes, c’est du jamais-vu !

Quand j’arrive devant la ligne où les moteurs sont assemblés, je mets un peu de temps à comprendre que le grand bras articulé qui visse les pièces toutes les 10 secondes à côté de la jeune fille est bien un robot collaboratif ! Sur le coup, pas très impressionnant...

Partenaire particulier

“Mais en fait, c’est une véritable révolution” me lance Laurent avec un enthousiasme communicatif. “C’est toute une énergie à contrôler puisqu’il y a toujours quelqu’un à côté. Il faut que le robot ne soit ni trop rapide, ni trop violent. Il y a un rythme de travail à deux à mettre en place et un vrai partage des tâches. Le cobot ne fait que des opérations pénibles à non valeur ajoutée et l’Opérateur, lui, monte en compétence !”

Vu sous cet angle, effectivement… ça impressionne.

" Le digital est devenu la norme ! "

Le maillon fiable

Au fil des discussions avec Isabelle, et après ces quelques jours complets en immersion, je comprends que les usines 4.0 ne sont pas isolées dans leurs transformations mais s’intègrent dans un tout bien plus large : le changement de nos sociétés !

Dans nos sociétés contemporaines, le rapport à la mobilité a changé. On ne se déplace plus et on ne consomme plus les voitures de la même manière, le client n’a plus les mêmes attentes. C’est ce changement de paradigme qui a contribué à l’évolution des usines. Transformation digitale, objets connectés, robots collaboratifs, certes. Mais au service d’une voiture personnalisée, électrique, autonome, voulue par le client des années 2010 !
Les usines se sont tout simplement adaptées. Enfin “simplement”, c’est une manière de parler bien sûr. De nouveaux métiers, de nouveaux savoir-faire, de nouveaux outils…

C’est un monde en ébullition et une industrie qui s’adapte vite.

Et oui, on est finalement bien loin des images d’Épinal que j’avais en tête en arrivant et de la 4L de mon grand-père !

Le turfu
de rêve

La voiture cosmique

Cosmic Cars Cybotron

Car, Car, Car DJ Hell

Cars Gary Numan

Drive Bobby McFerrin

Drive My Car Curtis Harding

Ride Like The Wind Christopher Cross

Les robots sont nos amis

The Robots Kraftwerk

Robot Rock Daft Punk

The Girl And The Robot Röyksopp

Cvalda (Bof Dancer In The Dark) Björk

I Robot The Alan Parsons Project

Everyday Robot Damon Albarn

Le futur, c’était mieux avant

Love In Outer Space Sun Ra

Future Shock Herbie Hancock

Shape The Future Nightmares On Wax

Souvenir Du Futur -M-

Mothership Reconnection (Daft Punk Remix) Scott Grooves feat. Parliament/Funkadelic

Intergalactic Beastie Boys

Ligne de prod

72 secondes chrono

L'usine se réinvente

jour après jour

Une vision du futur

au fil des semaines

Déjà demain

Le turfu
de rêve

Ligne de prod

72 secondes chrono

L'usine se réinvente

jour après jour

Une vision du futur

au fil des semaines

Déjà demain

Le turfu de rêve

Le turfu
de rêve